J’erre sans audace sur une trace
Celle de mes passions qui s’effacent
En souverain d’un monde sans face
Je ressens cet appel vivace
Ce besoin étrangement tenace
De planer là-haut parmi les rapaces
Jugeant des viscères par contumace
J’écoute leurs propos salaces
En donnant un coup d’aile efficace
Je plonge vers la terre d’en face
Afin de rentrer dans ma carapace
Me laissant l’enfer d’un vide perspicace
Je vois dans la glace
Le reflet d’une noirceur pugnace
S’effritant en cristaux qui me glacent
Un monde aux couleurs tenaces
Volte-face ou grimace ?
Ces variations m’agacent
Je pourrais fuir sans grâce
Rester ébahi devant une rosace
Ou bien faire des grimaces
Une boite en carton comme palace
Mon univers bouge, se déplace
Ne me laissant qu’une vision fugace