Mes cauchemars veillent tard. Posent sur ma vie ce fard. Triste et nostalgique d’un fantôme. En manque de toi dans notre royaume. Je me languis et me nourris de ce mal qui m’asservit. Assis devant un piano frappant le cortège de mes maux. De notes discordantes et concordantes. Je pense à cette photo jaunie. Qui m’envoute et me sourit. Je ne sais plus, je l’ai trop vue. Ma vue se brouille, mes souvenirs aussi. Me laissant seul et aigri. Parmi les fantômes de mes cauchemars. Je te mentirais si je te disais. Que j’ai appris à les aimer. Je ne peux que les affronter. Ils sont le vide et le néant de ton absence. Ils sont le corps décharné de ma dépendance. Vers cet infini dans lequel je me projette et me perds. Je crois et j’espère. Pouvoir te retrouver et t’emmener. Un jour ou peut-être une nuit ? Quand mes fantômes las et endormis se seront évanouis. Libéré de toutes ces choses que je maudis.