Que reste-t-il ? De nos rêves futiles. Un ciel blanc, une touche de gris. Une muraille de pierres infinie. Deux portes noires, deux ouvertures béantes. Un silence à la présence entêtante. Des peurs, des humeurs envahissantes. Et, la vie qui se joue du néant. En s’enfuyant en s’évaporant. Le froid, un hiver de fer. Des torsions impossibles. Une érosion imprescriptible.
J’aime le bruit de la nuit. Ses jouets, ses fouets. Cinglant les vergetures de nos armures. Caressant les nids des colibris. Avec un rire sardonique. Minéral ou emblématique ? Au lever d’un petit matin. Laiteux et irrévérencieux. Piétinant les larmes vertueuses. De tristes et sombres pèlerins. Détrempés par une rosée capricieuse.
Il n’y a rien de gouteux. Dans le lait de nos soirs capiteux. Il n’y aura rien de merveilleux. Demain. J’entends le sinistre refrain. De ces mots inopportuns. Prononcés pour séduire et amadouer. Les nostalgiques et les amnésiques. Broyés par le symbole imputrescible. D’une bienveillance factice et irascible. Quand l’intérêt prend le devant. Sur les humanités inavouées. D’une fragilité exacerbée.
Murmure à mes ciels obsessionnels. La météo des jours irrationnels. Lorsque les composantes insignifiantes me tentent. Lorsque j’hésite et m’attriste. Devant un ciel blanc, une touche de gris. Une muraille de pierres infinie. Deux portes noires, deux ouvertures béantes. Un silence à la présence entêtante. Et, ces peurs, aux humeurs envahissantes. Que reste-t-il ? De nos rêves futiles.