Je préfère nos silences
J’observe le chat. Il se lèche, dort et mange. Parfois, je me lève. Ce mouvement le dérange. Nous accommodons nos présents par des morceaux de respects mutuels. Lui, se couche sur le canapé du côté du radiateur. Je choisis le froid d’une fenêtre sur une rue sans soleil. Lorsqu’il a faim, le chat s’étire et miaule. C’est un code entre nous. Il parsème notre vie de confinement de quelques temps d’agitation. Comme le bruit sec des croquettes tombant dans un bol vide. J’ajoute un peu d’eau dans une tasse. Puis, je me pose dans le canapé en regardant la nuit arriver.