Il n’y plus de fleurs, ni de pots pour les porter. Il n’y a plus de dentelles, ni de rubans. Plus personne sur le balcon marchant. Que l’absence, une porte fermée. Des vitres cassées. Il n’y a que la rouille, le bois décati. Il n’y a que les symboles d’un passé effacé. Des bouts, des restes de vie. Évanouis à force d’être gris. Il n’y a plus de projets, ni de paroles pour les affirmer. Il n’y a plus que le vide qui s’ennuie. A force de tourner en rond. Entre quatre murs où tout se fond. Les souvenirs, les couleurs, les malheurs. Il n’y a que le noir et ses peurs. Il n’y a que les ombres d’une lumière qui se meurt. De n’être pas regardée. Balayée par le vent s’engouffrant. Sans être invité. Portant le froid de l’hiver ou le chaud de l’été. Il y a cette idée que plus rien ne sera comme avant. Il y a le manque de ces rires d’enfants. Leurs cris, leurs jeux, leurs combats. Tous portés par la joie d’être là. Entre les murs de la belle maison. Celle qui a protégé tant de confessions. Il y a ce jour où la porte s’est fermée. Il y a le silence qui s’est installé. Pour un jour à jamais. S’abîmant en pleurant d’être délaissée.