Dois-je mettre des points d’exclamation
A nos errances vertigineuses et fécondes ?
Pourquoi parler de traumatismes à nos exceptions ?
Elles sont colorées, abyssales parfaitement immondes
Tout en ayant su en effacer les angles et le recoins
Je te sais aboyeuse, rageuse, triste voire excessive
Noyée dans l’onde de nos tournoiements enfantins
Oui il y a du versatile vénéneux dans nos eaux vives
Je la bois, je m’y baigne en purifiant les instants
De nos émotions fugaces punaisées sur des cimes noires
Toutes portent le deuil des nuits tristes de ces amants
Qui ne parviennent plus à minauder lorsque survient le soir
J’ai la nostalgie de ces ennuis fades et complices
Comme s’ils étaient porteurs de brins de sensations
Toi qui parlais de désillusions voire même de cicatrices
Il en est ainsi pourquoi s’interroger sur ces fruits avariés ?
On peut toujours s’extasier sur les fossiles d’une vie effacée
Demain nous partirons masqués au bal des faux-semblants
En nous enivrant de l’absence capiteuse nous enveloppant