Il n’y a plus de mouvements, qu’une pause figée par les ans. Qui s’écoulent lentement, irrémédiablement. Le visage de la mort sculpté violemment avec la rage qu’un chien qui mord. Pour se sauver, se protéger, s’échapper. Frappent la pluie et le vent. Depuis si longtemps qu’inexorablement. S’effacent les traits de visages inlassablement. Il n’y a plus que des formes se souvenant. De leur ultime mouvement d’avant. Quand la lumière vint s’éteindre dans les yeux des mourants. A l’instant où s’est bloqué le temps. Dans un dernier testament. La roche se tordant, se déformant en se métamorphosant. Sous les coups de ciseaux mordants. Vole la lame aux bords tranchants. Cisaille le fer dans les viscères de la pierre. C’était autrefois, c’était hier, si loin maintenant. Devant une poignée de gens s’éloignant en pleurant. Reste, le tracé, les formes d’un symbole, l’esquisse d’une parabole. Versatile, fragile, gracile. Il n’y a plus de mouvements, qu’une pause figée par les ans. La plainte de tous ces tourments. Banalisés en les voyant. Fragilisés en les fuyant. Il y a cette envie de courir, de les maudire. Portant sur eux une certaine idée de la fin. Peut-être maintenant ou demain ?