Parle-moi de tes mondes. Ces lambeaux arrachés à leurs sanctuaires. Qui flottent là-haut sur des mats de colères. Se coloriant dans les laves des volcans. En frappant à la porte d’alchimistes miséricordieux. Leur proposant des écus ou d’autres dieux. Quand les vivants se sentent morts. Et marchent sur le sable en vomissant un or. De rare impudeur sortie des athanors. Installés dans des rues malencontreuses. A la recherche de flamboyantes lumineuses. En dessinant les fables de l’invraisemblable. Pour s’immerger dans les contes noirs. Lorsque les diables impriment des bibles sur des grimoires. Récitent des psaumes dans des cloîtres. Quand le jour s’apprête à décroître. Sur le marbre où seront gravés les visages. De fantômes aux rictus d’otages. Et de leurs mains tombera le calice vide. D’une vie au sang coagulé et putride. Ces instants capricieux au goût capiteux. Ces idées qui vêtissent le néant. Firmament de l’indicible violence. D’être filles de tempêtes et du vent. En abolissant ce qui reste de croyance. A toute forme de fragilité. Ou d’absolue précarité. Pendant que s’égare sur une route. L’enfant de solitude qui hante. L’instant absolu au corps d’infante. Parle-moi de tes mondes.