Assis sur le banc à regarder la mer. Les bateaux. La ville. Les nuages qui s’étirent. Langoureusement. J’entends ta mélancolie. Le son délicat des violons de ton âme. Qui pleurent de ne pas savoir. Où va le temps ? Celui qui s’étire en toi. Te privant. De cette joie qui te bride tant. Amputant ta vie de fantaisie. Au bénéfice de cette mélancolie. Qui te pousse à imaginer qu’ailleurs. Tu trouveras le bonheur. Mais, il ne peut habiter en toi. Les teintes de ton âme sont grises. Incapables de voir le monde autrement. Pourtant. Je te dis le contraire. Je te mens. Pour que tu espères. Que mon mensonge te protège. Te mette à l’abri de l’hiver, de toutes ces neiges. De tous ces précipices desquels tu ne pourrais te relever. J’aime ta fragilité. Le sang chaud de ta sensibilité. S’étalant sur le carmin de tes lèvres. Que j’aime embrasser. Que je veux à tout jamais.