Qu’est-il arrivé à ta force légendaire, ta puissance démesurée, toi le colosse de puissance et de force? Je me souviens de ces instants, où soulevant les rocs de tes muscles saillants, tu forçais l’admiration. Ta vaillance, ton courage étaient légendaires. Tu n’avais pas de limites. Stade ultime de la perfection, tu étais un exemple. Tu étais tant de choses. Tu étais surtout le colosse. Ce simple mot imposait le respect. Il n’y avait que toi capable de porter ce qualificatif. Il te représentait. Il était toi. Mais, aujourd’hui, qu’es-tu devenu ? Avec tes yeux bandés, ta nuque baissée, tes muscles écrasés, tu n’es plus que la statue de ton glorieux passé. Quelle honte ! Quel gâchis ! Qui a-pu-te soumettre ainsi ? Je n’ose l’imaginer, toi l’esprit libre devenu sujet servile et vil. Aurais-tu perdu la parole ? Il le semble. D’ailleurs personne ne veut entendre tes explications susurrées, tes excuses mal assumées. On ne peut pas voir cette image qui dérange. On veut se souvenir de ton glorieux passé où tu ne baissais pas la tête, où tu avançais la tête haute, prêt à relever tant de défis. Ces jours sont hier quand tu marchais pesamment du poids de tes muscles parfaits et que tu t’appelais le colosse…