L’imperceptible émiettement du temps. Frappe la loyauté de nos sentiments. Du doute lancinant. D’un vent froid et brûlant. S’échappant du pôle obscur et troublant. De la glace fissurée de notre abattement. L’imperceptible émiettement du temps. Fragilise le souffle de nos serments. Violents et ardents. Jetés trop précipitamment. Dans le feu dévorant. Du brasier de nos effusions s’éteignant. L’imperceptible émiettement du temps. Vagabonde entre les pulsations de faibles battements. D’un cœur atrophié s’essoufflant. Au rythme de pas trépidants. D’une vie à croire au firmament. D’un ciel scintillant. L’imperceptible émiettement du temps. Par des chemins escarpés s’enfuyant. A volé le miel et le sel de nos hurlements. Les élimant. Dans l’usure du frottement permanent. De silex aux caractères s’enflammant. L’imperceptible émiettement du temps. Transperce l’avenir vacillant. De notre ciel s’abandonnant. Aux terres sombres et gelées se refroidissant. Sous le poids de nuages écrasants. Portant le rictus de notre amour mourant. L’imperceptible émiettement du temps. Habité de crocs mordants. A labouré notre présent. Faisant couler le regret larmoyant. D’un passé flamboyant. Enterré sous la croix de nos tourments. L’imperceptible émiettement du temps. Est entré dans nos vies en courant. Avec l’élan de la routine s’installant. Endormant nos sens les tuant. D’un acier brillant et coupant. Le sang s’écoulant. Emportant l’imperceptible émiettement du temps. Venu frapper la loyauté de nos sentiments. Du doute lancinant. D’un vent froid et brûlant. S’échappant du pôle obscur et troublant. De la glace fissurée de notre écartèlement.