Je n’ai pas la capacité de retenir les diamants du jour. Ni le pouvoir d’inverser le retour infini des nuits éteignant nos lumières. Patienter comme toujours. Attendre pour revoir ton visage sortir de notre misère. Nous les âmes abandonnées par la vie. Qui n’ont que l’ennui. Pour meubler leur existence de fantôme. Comme des mômes. Sans parent. Qui se traînent comme des chats errants. Regardant. Le sommeil lent. Venu s’emparer des vivants. Les yeux fermés. Imaginant. Le bienfait de rêver. Nous en sommes privés. A jamais. Pourtant. Nous n’avons pas oublié. Avant. Lorsque le soir nous fermions nos portes, nos fenêtres. Insouciants. Car respirant. Ou peut-être. Aspirant. A l’infini d’une vie. Faîtes de lumières, de belles nuits. Chassant. L’ennui. C’était hier. Aujourd’hui. Il nous reste la prière. De pouvoir revenir en arrière. D’être de l’autre côté de la barrière. De fermer les yeux. De rêver de nous deux. En sachant. Que demain. Pour cet autre matin. Je saurai t’offrir les diamants du jour. Pour toujours.