Dans l’ennui se glisse le vice
Altruiste de partager ce rien
Généreusement, sans avarice
Embaumant le matin
En croisant les mains
Où se noient les mots ?
Si proches du grand saut
Dans l’obscurité des tréfonds
Là où s’endorment les sons
Nos paroles diffuses et sans âme
Tous ces blablas de psychodrames
Dans l’eau gémissants avant de disparaître
Je vois ces séquences mortes avant d’apparaître
Au panthéon de l’inutile
Toutes ces choses si fragiles
Je grandis dans l’immatériel
Je salue ce temps irrationnel
Comme une extase passagère
Un croche pied à l’imaginaire
Mon intelligence devient artificielle
Tout m’échappe comme un regard vers le ciel
Dans l’ennui se glisse le vice
De vibrer à la fatalité
Comme si c’était un caprice
D’exister pour quelques bouts émiettés
Se regardant dans une glace
Avant que leurs reflets ne s’effacent
Où se cachent nos absolus
Quand apparaissent la nuit et l’ennui ?
J’imagine un lac, des corps nus
Flottant sur l’onde lisse qui sourit
A la lune, aux ténèbres, cet enfer
Là où se battissent des murs de pierres
Créant un univers de petits carrés
Un labyrinthe exaspérant d’anxiété
Qui glorifie l’étouffement
Qui sanctifie l’étourdissement
Dans cet ennui se glisse le vice
D’une larme de solitude
Habillant la platitude
D’une banalité terrifiante
J’aime sa simplicité lancinante