J’entends le bruit du silence éparse et omniprésent. Accroché aux exaspérations du vent. S’enroulant entre les doigts des éléments. Outrepassant ses droits exagérément. Sans se douter de l’ironie. Du calme qui m’envahit. Alors que dehors souffle l’ouragan.Je ne veux plus penser. Ni même imaginer. Le soir en m’endormant. Aux bruits, aux sourires du passé. Comme s’ils n’avaient jamais existé. Comme s’ils n’avaient jamais été.
Je ne veux plus parler. Je ne veux plus caresser. Le vulgaire magnifiant les temps d’hier. Leur donnant le symbole de belles manières. J’ai joué tous les rôles. Sans jamais trouver drôle. Les nuits sans lune. Les jours sans lumière. Traînant dans les dunes. Regardant pousser le lierre. Sur de vieilles pierres. Comme si c’était l’unique vérité. Une forme instable d’immortalité. Figée et collée pour l’éternité. Sans aucune larme de regret.
Je ne veux plus regarder. Je ne veux plus contempler. Les absurdités qui ont souvent été. De profondes certitudes énoncées. Toutes venues parsemer une histoire. Celle gravée dans la mémoire. D’un chemin parcouru pas à pas. Entre fatalité et bon vouloir. Là dans une bonté illusoire. A donner un son à des illusions. Une parole abondante avec quelques passions. Une sensation de destinée. Aux couleurs d’un ciel d’été.
J’entends le bruit du silence éparse et omniprésent. Accroché aux exaspérations du vent. Et, je ne ne peux m’empêcher de penser. Aux fantômes si souvent rencontrés. Tous ayant été des points de passage. Des étapes pour chaque âge. Puis s’en sont allés. Sans même remarquer. Qu’ils s’étaient évaporés. Emportant leurs ombres. Dans les nuits sombres. D’une armoire entassant la mémoire. Que le silence entrouvre parfois le soir.