Au palais des merveilles, à la fin du voyage intérieur
Il y a ce silence passif, cette infernale imposture
Qui annihile toute forme de vision postérieure
J’ai le goût de cette transhumance à l’humus immature
Je pleure ces instants frileux qui transforment le temps
En de funestes nostalgies encombrées de fantômes
Prenant des postures mortelles, ambiguës, à tout moment
Pour s’extasier sur les années placées sous le dôme
De soie verte qui évoque un avenir rose comme des flamants
Prenant la poudre d’escampette sous la courbe de l’azur
J’ai ce ciment qui me retient au sol, me donne de l’allure
Comme le patriarche d’une pensée inutile qui préfigure
L’errance de nos accoutumances à une forme de dépendance
Et j’invoque mes oublis passifs pour qu’ils effacent l’époque
Statique qui fredonne le La d’un accord viral qui s’entrechoque
Sur le tambour battant d’une armée invisible recouverte de bleus
Battant la campagne en allumant des feux à la pointe de ses épieux