Toi mon absence perdue dans les spasmes de l’errance. Abandonnée ces soirs d’automne dans le dédale fanés de nos chrysanthèmes. Labyrinthe de mon essentiel en quête de surnaturel. Vertige de mots volés à l’éphémère d’un poème. Je crois à l’inutile invraisemblance de ma dépendance. Triste et moribonde où se mirent les ombres. Marchant têtes baissées derrière le corbillard flamboyant. Recueillant l’alcôve de notre pénombre. Avançant au vent du hasard à cet instant où il se fait tard. J’ai froid de toi, à en crever emmuré dans le terrible effroi. D’une nuit remplie de l’infini de ma mélancolie. Cristallisée par le gel du souvenir éternel. De ces alizées sur nos visages émerveillés. Je porte la tristesse de cette idée et sa cohorte de frelons. Comme le poids des cris du tourment de nos démons. Maintenant muets d’avoir voulus trop interférer. Au cœur de ce jardin où nous allions nous égarer. Aujourd’hui je touche du doigt l’impossible espoir de croire à l’éternité. Volée au temps et au vent tout en faisant le serment. D’une complicité avec l’infirmité de n’avoir su te protéger.