De nos options passées je n’ai gardé que le sel de la modernité
Cette forme impalpable de vibrer au modeste son d’une pensée
De m’apitoyer sur les variations d’une idée née dans la voie lactée
Et de croire dans l’impossible espoir de nos tendresses frelatées
J’ai alors accepté de sombrer dans cette attente frileuse et angoissée
Faîte de nos inhumanités chapardées où les ombres sont exorcisées
Sous les ramures grotesques d’arches de pierres aux voûtes dorées
Elles apportent de la fraîcheur aux laves de nos éruptions bleutées
Lorsque nos haines s’érodent sur le verni de nos accords déprogrammés
Et que des mots enfiévrés propagent un incendie de paroles enflammées
J’ai alors la faiblesse de me laisser séduire par une tentation d’oublier
De faire corps avec l’inutilité, de m’effacer et de céder à l’inhumanité
Volatile de m’éroder entre les interstices d’une aube impure et corsetée
Autour de nos oraisons passées où fuir constituait une alternative dorée
A cet empressement de brûler sur un bûcher l’âme de ce qui nous unissait