Une pluie de neige. Un arbre qui protège. Du mouvement cinglant du vent. Le froid qui mord. Violemment et si fort. Les doigts, le visage. Dans un outrage. A l’âme et au corps. Qui se tord et appelle. Les journées de l’été. Leurs chaleurs éternelles. Aujourd’hui oubliées. Seul et abandonné. Il ne reste que la peur. Cette intense frayeur. Portée par le silence. D’une lente évanescence. D’une lueur et de sa présence. Là-bas derrière le brouillard. Proche de ce soleil blafard. Où tout se confond. A tort ou à raison. Le présent et le passé. Des morceaux de rien. Tenus entre les mains. Échappés, évaporés. Appartenant au néant. Les regarder s’en aller. Sans jamais les rattraper. Il ne reste que la peur. Cette intense frayeur. De la solitude, du vide. Insondable et acide. Où se dissout. Le rêve fou. De revenir en arrière. Faisant fleurir les pierres. Grises du cimetière. Là maintenant. En cet instant. Sous une pluie de neige. Un arbre qui protège. Du mouvement cinglant du vent. Le froid qui mord. Violemment et si fort. En frappant aux portes de la mort.