Nous avons donné à l’eau la rose que je t’avais apportée. Offerte pour témoigner de mon besoin de t’aimer. Doucement, nous l’avons déposée. Avec le bonheur de la voir s’en aller avant de faner. Transportant notre passion. Bien avant que les vagues habitées de déraison viennent nous emporter. Par superstition. Comme si nous étions inquiets. De ce qui pourrait nous arriver. Nous n’avons pas hésité. A l’abandonner. Rose de nos matins. Belle. Habillée de nos souvenirs mutins. Fraîche. Maquillée de reflets d’étincelles. Portant les flèches. De l’amour. Qui nous a réunis. Autour. De l’envie. De pousser plus loin que demain. L’ardent besoin de se prendre la main. Par superstition. Maintenant, quelque part. Il y a un endroit où bat le cœur d’une rose se souvenant de notre union. Ce n’est pas un hasard. Si, plus tard. Son souvenir. Nous accompagnera jusqu’à notre dernier soupir.