La fin du monde serait de te perdre. La fin du monde serait de nous perdre. Qu’un soleil qui ne se couche pas vienne brûler nos vies. Que le froid de l’hiver se lève blanc de givre qu’il recouvre nos âmes. Que nous soyons tétanisés, incapables de bouger, pétrifiés. La fin du monde serait de rester impuissants, les bras ballants, les fissures de la terre nous séparant. Un fossé se creusant. Toi d’un côté, moi de l’autre hurlant, pleurant. La fin du monde est ce vide qui chaque jour nous menace. Son risque est vivace. Nous le savons.