Je ne sais pas si c’est le meilleur endroit pour me rappeler ? J’ai soudainement penser à toi. A ce refrain que tu fredonnais. En voyant la mer, la lande, la marée. La mer qui s’avançait. Jusqu’à nous, jusqu’à toi. Toi, si proche de moi. Le vent, la pluie salée. Venant nous mouiller. De perles sur nos lèvres que l’on essuyait. Amusés. Par de longs baisers. Enlacés. Frigorifiés. Les pieds mouillés. Par la marée. Jusqu’à nous, jusqu’à toi. Toi, si proche de moi. On s’aimait. Venant se promener. Sur les sentiers. Jusqu’au coucher. Libres, émerveillés. A l’idée d’un jour s’envoler. Là-haut ou ailleurs tous les deux serrés. Pour se protéger. Avancer. Jusqu’où ira la marée. Jusqu’à nous, jusqu’à toi. Toi, si proche de moi. On le croyait. Jusqu’au jour où tu as fauché nos belles idées. Pour t’échapper. Avec quelqu’un d’autre vers de nouvelles contrées. Lui livrant nos secrets. Ceux que l’on avait juré. De conserver. Plus loin que la marée. Jusqu’à nous, jusqu’à toi. Toi, si proche de moi. Les larmes de pluie sont toujours salées. Coulant sur mon visage les jours ensoleillés. Sans nuage pour les endeuiller. Portant le sel de ton abandon, mes rêves carbonisés. Je viens sur la lande marcher. Dans nos sentiers. Pour me rappeler. Incapable d’enterrer. Notre idée. A en crever. Aller jusqu’à la marée. Jusqu’à nous, jusqu’à toi. Toi, si loin de moi.