J’aurais la force de monter sur la tour tout là-haut pour voir le monde, écouter les bruits du silence. J’aurais la force d’abandonner le sol de mes impatiences. Terre de mes souffrances, terreau de mes insuffisances. Là, où mon cœur balance porté par tant d’insouciances. J’aurais la force d’appeler la révolte qui dort en moi. De réveiller ce corps endormi, englué par tant de lois. Je veux briser cette entrave tant qu’il en est encore l’heure. Le décompte du temps est en route mais je n’en ai pas peur. J’aurais la force de narguer le soleil droit dans les yeux. Quitte à ne plus plonger mon regard dans les cieux. Je suis croyant de toi. Athée de moi. J’aurais la force de me trahir, pour mieux m’abandonner. A tes soupirs, à tes désirs. Au point d’en mourir. Ce prix vaut tous tes baisers. J’aurais la force de succomber et d’aimer. Avant de me consumer sous tes regards embrasés. J’aurais ces forces. Tu es en moi. Toi écorce de moi.