Serai-je le papillon vertueux narguant l’inutile ?
Battant des ailes parmi les tumeurs extensibles
De certains émois fictifs exorcisant l’immobile
Quand nos âmes s’ébattent complices et sensibles
J’invoque une attente en gage de fureur quand brûle
Les petits cris de nos haines qui hululent, pullulent
Embarquées sur des nénuphars pompeux et amoureux
Tandis que sur la pénombre tombent les larmes des cieux
En gouttes de sang s’abattant sur le lac noir et salé
Là où nos cœurs glissaient dans des barques enrubannées
J’ai ce passé en moi, habillé de transitions exaspérées
Je vois la brume et le malt de ces corps étranges et profanés
Je bois ce calice comme un enfant naïf et fragile
Suis-je ce papillon vertueux narguant l’inutile ?