Goutte à goutte. Suinte la mélancolie. D’un temps pourri. Le vent, la pluie. Sur tes joues rougies. Pas à pas. Traînant les pieds. Vers une quelconque destinée. Les mains écorchées. Sur des rosiers fanés. A la fin de l’été. Il ne reste rien. Qu’un jour sans fin. L’ennui. Un bout de nostalgie. Sans regret. La fatalité. Goutte à goutte. Le ciel qui gronde. Ta haine au bout d’une fronde. Jetant la pierre. Cassant le mystère. De ta vie entière. L’immortalité. Concédée. Sans l’avoir demandée. L’immensité de ta solitude. Un style, une attitude. Errant dans les villes et les champs. Revenir et aller. Sans jamais s’arrêter. Ainsi s’en va. Toi là-bas. Fantôme malheureux. Amoureux. D’un passé oublié. Aux yeux émerveillés. Langoureux et bleus. Il ne te reste que ça. Un souvenir aux teintes sépias. Affadi et vieilli. Une tombe décatie. Des roses avachies. Aux épines ayant écorchées. Ta paume, tes doigts. Ton sang coagulé. Ne pourra la réveiller. Revenir et répéter. L’unique loi. Penser à elle, à toi. Goutte à goutte. Tu crois à l’infini. Assis sur un banc. A écouter le vent. L’entendre murmurer. Les phrases d’autrefois. Atténuant ton désarroi. Encore une fois. Demain se répètera la mélancolie. D’un temps pourri. Le vent, la pluie. Sur tes joues rougies. Pas à pas. Traînant les pieds. Vers une quelconque destinée. Ainsi va ta vie. Fantôme malheureux. Resté amoureux. D’un passé oublié. Aux yeux émerveillés. Langoureux et bleus.