Je voudrais te parler de mélancolie, d’une longue nuit. Sur une plage, sous des nuages. Au bout de nos envies, jusqu’à la fin du rivage. Un soir, abordant le hasard. Sans autre avatar que notre mélancolie. Indiciblement, piétinant. Le sable mouvant. Nous amusant de cette folie. Comme un alibi violant toute raison. Avec l’intense passion. De nouer notre mélancolie. Dans les tentacules d’une douce solitude. Où nos cœurs n’ont d’autres latitudes. Que de céder à la somnolence du silence. Ce bonheur où toutes les frontières sont abolies. Nous envolant sur les ailes de notre mélancolie. Sans rien, sans envie. Doucement, si lentement. Que notre temps. Ne se mesure plus en années ni en secondes. Il est indéfini. Inutile, futile. C’est ainsi. Cela nous suffit. Dans le noir d’un compromis. Où nous avons étouffé nos envies. Pour faire de l’instant. Le présent. Indéfiniment. Tendrement. Je voudrais te parler de mélancolie, d’une longue nuit. Sur une plage, sous des nuages. Où l’on aurait bloqué le mouvement. Des étoiles, de la terre et du vent. Pour nous. Croyant comme des fous. A ce pouvoir surnaturel. Fabriquant notre rêve éternel. D’être fusionnels.