Diabolique ou frénétique tangue
Le radeau immobile, nos faiblesses
Les pieds immergés dans la tangue
Paradoxale au firmament de la tristesse
S’élève l’aube immaculée et virginale
Belle et ébahie elle m’apparaît abyssale
Un horizon plus profond qu’ un puits
Où copulent des diables ahuris et abrutis
J’entends leurs plaintes lancinantes
Elles frappent le radeau immobile
Plus fortes sont les vagues insolentes
Recouvrant notre abri si fragile
Beaux sont les ciels aux horizons emmurés
On peut y abriter les jours ensoleillés
Ne pas sortir, ne pas frémir, ni fléchir
Comme çà sur le radeau immobile à vomir
Pour avoir été faible et inapte à sublimer
Le symbole du présent s’échappant évaporé