Les perles de sang roulent sur le sol. Une à une dans le bal débridé d’un orchestre sans partition. S’éparpillant comme des folles. Dansant la sarabande de notre abandon. Mangé par tes démons. Accrochés au bout d’une corde tendue pour te pendre. Sans pitié à l’instant de t’achever après t’avoir dévorée. Tu ne pouvais pas comprendre. En toi, dormait le mal. Insidieux de l’animal se lovant dans les viscères contaminés de ta déraison. En toi, s’écrivait la trame fatale. D’une rupture empoisonnant notre liaison. Engloutie dans les profondeurs d’une fade torpeur. Anesthésiée par le venin de tes malins. Tapissant ta pensée de leurs rêves inachevés, impossibles à consommer. Nous écartant l’un de l’autre jusqu’à nous écarteler. Une déchirure au goût de rupture. Brisant les symboles de notre culture. Faîte de complicité, de relativité en attente d’un monde parfait. Idée enfantée dans les songes d’une nuit d’été. Passée à rêver, à s’embrasser. S’évaporant dans la canicule de ton bûcher, là où ta folie a désiré que tu te brûles. Tu as succombé à la facilité. De la tentation. D’un sourire facile dans un moment de désir. Oubliant le ciment de notre relation. Tu t’es perdue. Mise à nue. Te jetant à la rue. Pleurant un passé révolu. Au milieu d’une foule de diables aux langues fourchues. Médisant sur ta sensibilité malvenue. Pourquoi irai-je te sauver ? Par pitié. De toi ? De moi ? Cela n’aurait aucun sens. Je le pense. En toi, dormait le mal. Insidieux de l’animal se lovant dans les viscères contaminés de ta déraison. En toi, s’écrivait la trame fatale. De notre histoire que dans le futur personne ne mentionnera, n’écoutera. Trop pathétique, si maléfique. Pendue au bout d’une corde, jetée dans la fausse commune de sentiments oubliés. Fissure laissant cette trace insidieuse au goût de brûlé. Tout juste bonne à être carbonisée dans le cendrier de ce qui fut l’idée d’un couple qui s’aimait.