Une histoire voluptueuse et anarchique
Violente et inexpressive
Totalement oubliée, dithyrambique
Où sont les heures vives ?
Lorsque nous gambadions
Parmi les herbes et les alluvions
J’ai en moi cette morosité atrophiée
D’une mélancolie totalement assumée
S’accrochant sur ce lien inexistant
Tendu entre nos deux tempéraments
Dis-moi pourquoi vertes sont les herbes
De nos sommets inexplorés ?
Là où devisent quelques morales sans verbes
Lorsque s’enfuie le triste été
Vers un firmament de sombre dessein
Dessine-moi une aurore sans lendemain
Par facilité ou par complexité
Pour m’amuser ou pour m’affliger
Je tords le cou à l’inutile par aisance
Pour donner du sens à trop de complaisance
Nous deux par facilité ; nous deux par anxiété
Les dés sont jetés sur un temps largement entamé