De verres en verres à refaire une nuit dans l’éphémère d’un goût de bière. Au bord des larmes et des relents amers plus forts qu’une promesse la dernière. De se laisser endormir par la douceur d’une mélancolie. Voyageant dans l’ivresse et sa tendresse. Une tentation, une faiblesse. A quelques centimètres de l’envie. De t’embrasser sans savoir si c’est la vérité ou la simple idée. D’avoir peur de finir la nuit seul dans les bras des fantômes de l’ennui. Faudra-t-il te mentir pour cacher ce vrai désir ? Quitte à frémir. Prêt de toi. Les yeux langoureux. Au fond de toi. Heureux ou malheureux. Cette idée me tente, me hante. Effleurer ta main sans voir ton regard se contracter. Lentement, doucement en hésitant pour savoir. Si c’est la bonne idée de continuer. Sans te voir t’en aller ou refuser. De verres en verres à refaire une nuit dans l’éphémère d’un goût de bière. En ayant passé le stade des bonnes et des mauvaises manières. Dans le pub vide. Nous deux au bord du vide. A aimer cette idée de perdition sans autre contrefaçon. Que de sauter ensemble sans chercher la raison. Tombant ou s’envolant dans l’ivresse d’un bout de tendresse. Sans heure, ni repère avant demain. Il nous reste une fin de nuit sans autre destin. Les yeux clos. Pour qu’il soit plus beau. Sans mots. Pour qu’il n’y ait pas de traces. Pas de future, que tout s’efface. En faisant durer l’instant indéfiniment. Le retenant du bout des doigts, imperceptiblement. Au bord des larmes et des relents amers plus forts qu’une promesse la dernière. De se laisser endormir par la douceur d’une mélancolie. Voyageant dans l’ivresse et sa tendresse. Une envie. Une tentation, une faiblesse. Que je confesse, que je t’adresse.