Dans de funestes châteaux. Des spectres dansent à la queue leu leu. Sur les notes muettes d’un piano. Aux touches à l’ivoire nacré. Pendant que somnolent des vieux. Sous l’ombre grise de jours pluvieux. La musique du silence accrochée. Sur les notes d’un vent du néant. Passe l’éclair fugitif. De ton regard intrusif. Le mirage d’une image. Femme de nuages. Douleur majestueuse. De ton corps sec et asséché. Le masque d’une peur affreuse. D’avoir trop imploré. Renaître peut-être ? Succomber. Comme autrefois ? Dans de funestes châteaux. A danser des milliers de fois. Sur les notes muettes d’un piano. Étirant le temps. S’éteindre lentement. En se rapprochant du firmament. J’ignore qui tu es. Où tu peux aller ? Dans un suaire de pierres ? Au cœur froid et dur. Statue de fer. Tu es pure. Je le veux. Femme de nuages. T’appelant de mes vœux. Intemporels et sages. Tu vis dans le sarcophage. Du paradis ou de l’enfer. Dans de funestes châteaux. Aux murs recouverts de lierres. Tu changes l’acier en or. D’un regard mélancolique. Le mal s’endort. Incertain et critique. Reste le bien tragique. De ce court instant. Où je t’ai vue passer. T’en aller, balayée par le vent. Laissant des spectres dansant à la queue leu leu. Sur les notes muettes d’un piano. Dans de funestes châteaux. Je regarde le vide, le néant. Ce trou béant. Cet éternel emprisonnement. Du jour où tu repasseras. Je veillerai là. En attente du souffle du vent.