Au cœur de la cité, dans le reflet pâle des vitres. Parmi les ombres évanescentes de la nuit. Dans le mirage d’une pâleur sans filtre. Où nos visages se colorent des teintes grises de l’ennui. On court, on s’enfuit vers l’inconnu évanoui. Derrière le voile translucide d’un passé enfoui. Et, je jette au vent les cendres de nos promesses. Avec cette ultime force d’assumer nos faiblesses. Alors que là-bas retentit le requiem des anges d’hier. Qui viennent d’arracher les pages du missel de nos prières. Pendant que la neige et le froid s’étendent sur ce désert. En sachant que plus rien ne pourra tempérer le poison amer. De l’oubli où nous portent nos pas dans la cité endormie. Et l’on boit cette boisson contre toute raison. En offrant à notre ennui le sel de sa mélancolie. En concordance avec les ombres évanescentes de la nuit. Qui ont fait de nous les épouvantails de leurs facéties. Sans haine et sans rancune alors que se meurt un dernier rayon de lune.