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gothique et romantique

Publications de admin

Le bonheur

Publié le 22 Juil 2022 | Aucun commentaire

Violents ou passionnels

Excessifs ou abrasifs

Je m’attache aux riens existentiels

Cette vision inaboutie

Si souvent tendre et pourrie

Parfois même sans foi

Je parcours l’exceptionnel

Une passion sans loi

Avec des pensées caverneuses

Où s’immergent des fées irréelles

Toutes me narguent ténébreuses

On parle boutique, mélancolie

Avec des abréviations à l’eau de vie

Je les porte à ma bouche

Elles sont délicates s’envolant

Avec une escadrille de mouches

Je parle de postérité en affirmant

Qu’il n’existe pas de collusion

Avec des vertiges sans effusion

Cette vision cataclysmique

D’une exhibition mélodramatique

Devant une assemblée de poupées

Où sont partis nos futilités ; nos alizés ?

Tous vierges de nos infirmités

Tangue le navire à la coque trouée

Celui du capitaine à la pensée périmée

Immature, il porte des boutons

Dorés qui affichent ses prétentions

D’être tout là-haut en petit garçon

Solitaire avec des hallucinations

Je suis son ange gardien par facilité

Aussi par fatalité, dis-moi si c’est vrai

Que l’été les nuits sont illuminations ?

Des aurores boréales approximatives

Éclairant des louves excessives

Sans feu vert, ni feu rouge

Les loups sont gris et bougent

J’aime leur idée de transhumance

D’être en permanence dans l’errance

Être là sans comprendre, ni apprendre

Partir avant de ternir ou de vomir

Pour ne conserver que le meilleur

Sélectif ou évasif appelé le bonheur

Le bonheur en erreur ou en valeur ?

Il est là, inscrit sur le compteur

D’un temps qui branle à chaque instant

Demain sera hier en se nouant, en se percutant

De manière éphémère qui en fait son mystère

Celui d’une totale incompréhension

Presque vulgaire et sommaire

J’erre dans les bras de cette confusion

Sublime et ravinée par les torrents

De fragments agglomérant le temps

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Point d’exclamation

Publié le 13 Juil 2022 | Aucun commentaire

Dois-je mettre des points d’exclamation

A nos errances vertigineuses et fécondes ?

Pourquoi parler de traumatismes à nos exceptions ?

Elles sont colorées, abyssales parfaitement immondes

Tout en ayant su en effacer les angles et le recoins

Je te sais aboyeuse, rageuse, triste voire excessive

Noyée dans l’onde de nos tournoiements enfantins

Oui il y a du versatile vénéneux dans nos eaux vives

Je la bois, je m’y baigne en purifiant les instants

De nos émotions fugaces punaisées sur des cimes noires

Toutes portent le deuil des nuits tristes de ces amants

Qui ne parviennent plus à minauder lorsque survient le soir

J’ai la nostalgie de ces ennuis fades et complices

Comme s’ils étaient porteurs de brins de sensations

Toi qui parlais de désillusions voire même de cicatrices

Il en est ainsi pourquoi s’interroger sur ces fruits avariés ?

On peut toujours s’extasier sur les fossiles d’une vie effacée

Demain nous partirons masqués au bal des faux-semblants

En nous enivrant de l’absence capiteuse nous enveloppant

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Jamais

Publié le 5 Juil 2022 | Aucun commentaire

Dans les allées percutées

Par le vent des alizées

Poussent des brins de muguet

Plantés le long des haies

S’élève le prochain blé

Coloré du soleil de mai

Pourrait arriver l’ondée

Où irons-nous nous abriter ?

Et aussi rêver ?

Je me sens habité

De ce désir et

Bien plus encore de celui d’espérer

En un ciel chaud d’été

Pour cristalliser

Nos humeurs, nos fiertés

Librement sans anxiété

Loin des cons, des torturés

Hantant les rues de notre cité

Qui pourrissent sur pied

J’ai cette envie inanimée

Qu’un rien pourrait réveiller

Partir, fuir, m’élever

Oublier, oublier et s’évader

Un jour de mai ou de février

Peu importe le calendrier

Loin de la promiscuité

De cet air vicié, frelaté

Tous les jours inhalé

Demain pour la postérité

En fusée ou même à pied

Sans vrai point d’arrivée

A tout instant pour seul projet

Et proscrire l’idée de jamais

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Derrière le voile

Publié le 25 Juin 2022 | Aucun commentaire

Derrière le voile, là où l’ombre se noie

Dans l’inconfort altruiste de s’abattre

Sur le pupitre lorsque les notes louvoient

Dans l’immatériel bruissement de l’âtre

Où brûle un feu de tentation et de gesticulation

J’entrevoie alors la disparition d’une illusion

Tempétueuse aux abîmes où se fourvoient

L’albatros du cap Horn dans un ciel en fusion

Je sais les vertiges inaboutis tristes et sans foi

Ils s’appliquent à compromettre l’équilibre noir

De ces cauchemars faits d’un feu au sang bleu

Où vit l’espoir ? Parmi les ombres d’un soir ?

Je veux le croire pour m’extirper du présent

Dans un aboutissement singulier et primaire

Tanguent à l’unisson les cascades sans précédent

D’une union scabreuse d’un roi et d’une commère

Je la sais féconde, translucide et quelconque

Il paraît que l’amour s’accorde peu de l’impossible

S’échappent des catacombes les pleurs sensibles

Ceux qui rendent matures les erreurs imbéciles

J’irai sans peur derrière le voile aux fossiles

Pour savoir, comprendre et parvenir à effacer

Les crispations hérétiques de mouvements lents

Venus éblouir le présent, le futur, ce temps sacré

Où nos labyrinthes ont su exhumer la sentence

De vivre inconstants parmi l’instant et ses offenses

S’enflamment les ombres d’un soir en immolant l’espoir

J’en adoube son orgueilleuse transmutation en or

Quand ivre s’enlise une barque sur la Loire

Tremble la feuille morte au temps qui dort

Il est abrasif, vertueux, composé des pustules d’hier

Seul le voile imparfait en sublime les manières

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Immobiles

Publié le 16 Juin 2022 | Aucun commentaire

L’orage menace, le jour s’efface

Dans le corridor les ombres s’enlacent

Se rapprochent, s’unissent, s’agacent

Je chantonne en parcourant les couloirs

Lentement en ignorant mes repères

Ces encochent du temps éphémères

Je suis ébloui par l’éclat des bougeoirs

Dans le parc la nuit s’installe plurielle

Elle peint ses teintes sombres et fauves

Dans un endormissement en état de veille

Je reste là en attente de l’espoir qui sauve

Celui à venir d’une solitude protectrice

Immatérielle, profondément salvatrice

Nous irons dans les allées du château

Nous marcherons sur le sol aux oripeaux

Dans le corps fécond de notre abandon

Parmi les viscères de nos vieilles passions

Tremble l’acte de se souvenir sur le terreau

D’une hésitation faîte de derniers soubresauts

Notre navire tanguera face à la vague ultime

Frêle et amorphe au sommet de l’abîme

Il en est ainsi à chaque fois, cette illusion

Donne-moi la force d’y voir une ambition

Celle de parvenir à l’extase intérieure

Quand nos paroles sont muettes et se meurent

Dans l’apparition d’une aube téméraire

Se levant toujours plus tôt en venant écourter

Les silences, l’évanescence de ce qui a été

L’étrangeté d’une attente impassible, sensible

Et nous dans l’état second de rester immobiles

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