Vivre pour attendre
Rien que pour attendre
Comme une quille
La solitude s’habille
De nos différences
Un art, une science
Il en est ainsi
Ce fut ainsi
Depuis la première fois
Une religion, notre foi
Nous allons de paire
En respirant un air
Inapproprié en fonction
De nos hésitations
Une hésitation, un oubli ?
Une effraction inaboutie ?
Je suppose ; j’ose
Établir une comparaison
Comme une approximation
Jusqu’où irons nous ?
Sommes-nous fous ?
Il y a la nuit puis plus rien
Il y a l’ennui, puis plus rien
Nos univers versatiles
Semblent si fragiles
Ils se cristallisent
Se décrédibilisent
Avec le temps
Notre temps
Vivre pour attendre
Toujours attendre
Dans l’effondrement
De penser autrement
Il en est ainsi
Ce fut ainsi
Depuis la première fois
Une religion, notre foi
Poursuivre malgré tout
Prolonger ce rêve doux
D’un imaginaire sorti
Du magma d’une galaxie
Il y aura la nuit puis plus rien
Il y aura l’ennui, puis plus rien