Solitude d’un vertige abyssal
Ce corps d’une immensité banale
Qui se flatte d’être cannibale
Dévorant un rêve cardinal
Flattant l’inconnu invisible
Ses tremblements disponibles
Ses yeux impassibles
Dans un ciel irascible
Où sont les erreurs du passé ?
Ces quelques pierres usées
Venant faire trébucher
Le spleen d’une nuit d’été
Je progresse dans le corridor
Station après station dans le décor
Touchant des murs recouverts d’or
Éphémères dans un silence de mort
Je m’égare au gré du hasard
Je sais qu’il est tard
Un trip sans fard
Recouvert d’un gilet en kevlar
Les fantômes guettent
Jouant une symphonie de fête
Tous caractériels et bêtes
Leurs bouches restent muettes
Ils se morfondent
Ils confondent
Silence et âme vagabonde
Une heure et une seconde
Fragiles, ils hantent
Le corridor et ses fentes
Charment l’heure absente
Et ses aiguilles lentes
Demain ils ne seront plus
A l’heure du soleil nu
Effaçant une nuit sans bruit
Futile et maquillée d’infini