J’ai ce regard de l’absence vers l’infini
Ce présent sans passé, là se figeant
Glacé et pétri dans la glaise qui rit
Ses tentacules primaires et amaigries
Par l’attente infinie pour un rien d’azur
J’entends le clapotis de ses ciels ébahis
Aux pétards sans amorces, leurs fêlures
Ces explosions inassouvies dans l’extase
D’être en attente d’un monde en phase
Sans trémolos, sans bigots aux pieds nus
Allant en pénitents vers une croix d’absolu
Où grimpe le lierre flamboyant sur la pierre ?
Où s’endort le vers vertueux et grégaire ?
Parmi l’instant ébloui qui nous éblouit ?
Je pleure ce cœur qui s’habille d’infini
Sur l’herbe noire tendent à pousser
Ses langueurs d’un ciel sans miroir
Aucun reflet pour vibrer ni raconter
L’étrangeté de ses silences immobiles
Sans passion, sans émotion, ni pitié
Pourquoi ses absolus sont si fragiles
Impertinents, oppressants et lénifiants ?