Toi, mon diable protecteur
Toi, qui joue les perturbateurs
Qui me brûle et m’enflamme
Je place en toi une part de mon âme
Pour qu’elle s’égare plus loin que mes inconstances
Et que tu l’entraînes dans tes danses
Ces tourbillons insaisissables qui me donnent le vertige
Au bout des pics et des cimes sans transiger
Sans dire l’infortune de nos crises qui obligent
A l’inépuisable combat d’un rapport forcé
Nous deux dans l’opposition impossible de nous accorder
Je te parle de ces riens que tu balaies d’un revers de main
Sombres sont mes ciels, clairs sont les tiens
Il existe au bord de l’abîme une pierre où s’accrocher
Montre la moi une dernière fois pour ne pas tomber
En faisant de l’approximatif une plaie à vif
Cette douleur du réel forte et belle
Que l’on contemple à l’aube sous les ifs
Un temps arrêté qui rappelle l’heure du péché originel
Nos transgressions, nos hésitations et bien plus encore
L’imaginaire d’une rébellion tracée sur le corps
Ces stigmates, le livre de notre vie
Oui, avec toi je crois en l’infini