J’entends les variations de la chanson absente
Celle qui musarde puis s’évade par les fentes
De quelconques rêves d’été
Comme si de rien n’était
L’absolu, le fatalisme
Et bien plus encore
En vagues sans euphémisme
Paradoxalement sur le corps
Quelques lettres infirmes et sans son
Avec des bandoulières en talisman
J’entends les cris des chatons
Heureux de téter lentement
Le lait de nos mirages extasiés
Tête contre tête en criant à tue tête
L’ultime message de leur euphorie
Nous tous unis en projets inaboutis
Exceptionnels et irrévérencieux
Nous resterons vertueux et orgueilleux
Pendant que s’achèvera la chanson
Là-bas sur le quai et au bout du pont
Doucement en protégeant notre immortalité
Celle que nous confondons avec l’immaturité
Dans un total éblouissement
J’entends les variations de la chanson absente
Celle qui musarde puis s’évade par les fentes
De quelconques rêves d’été
Comme si de rien n’était