C’est cruel de nous définir comme des choses immatérielles. Mais, il faut bien se résoudre au vraisemblable au réel. Bien qu’il soir artificiel. Nos deux corps transfigurés selon la grâce et le désir de nos créateurs. Ces génies du mal qui se pensaient des bienfaiteurs.
La fausse bonne idée qui est toi et moi.
Je tangue, perdu dans les limbes synthétiques de nos liquides amniotiques. J’ai ce goût chimique dans la bouche. Je ne suis pas libre. Je ne l’ai jamais été. Toi non plus. Mais nous l’avons cru. Dans des jardins extraordinaires que nous pensions ordinaires. Ils n’étaient pourtant qu’imaginaires et secondaires. Fruits des enzymes instillés dans nos cerveaux. Par des géniteurs castrateurs.
Alors, en ce matin, je me suis une nouvelle fois relevé.