J’irai à la conquête de citadelles. En me guidant sur la carte de mes pensées obscures. Avec pour repère un nord bipolaire. Recherchant dans des coins ronds notre futur. Pour le ciseler à l’aube de nouvelles prospérités. Celles de nos tendresses partagées. J’ai en moi tellement de choses à te dire. Au goût de miel et de vin, aux reflets de myrrhe. Notre miroir aux alouettes stériles. Le double de ces impossibles cadavériques. Prend-moi la main pour rendre les éléments plus faciles. Faisons souffler le temps et le vent. Marchons vers la porte de bois dans une course hystérique.
J’irai à la conquête de citadelles. Pour être roi ou pénitent, les deux à la fois. Dressant mon étendard là-haut sur le toit. Pour qu’il claque au vent et qu’on le voit. Je serai juge et partie, complice et bourreau. J’aurais entre les mains l’instant et le droit. Décidant du laid ou du beau. Tétanisant les idéaux jugés inutiles et sans foi. Moi, l’intransigeant dominateur et ses raideurs. Je te décris l’image de ce que j’exhume. Parmi l’autopsie de mes psychanalyses posthumes. Souviens-toi de tout et mieux encore soyons fous. Imaginatifs et créatifs à l’heure de franchir la porte de bois.