Sous le soleil noir de mes émotions. Quand la lune caresse transie. Les cordes acérées de mes vibrations. J’erre parmi les catacombes enfouies. D’un crépuscule où déambulent. Les azurs téméraires de mes larmes amères. J’en goutte le sel et le miel. Ravinant sur le fossé de mon passé. Dans une nuit aux lumières d’infini. Où l’eau bleue de nos mystères. Se putréfie dans une vasque de pierre. J’en porte l’alcool à mes lèvres. Ses ferments de fièvre. Ce levain de mauvais pain.
Je rêve d’un matin aux sables éblouis. Sur une plage l’écume blanche. D’une nouvelle page alanguie. Comme une lame qui tranche. Avec le Léviathan de nos ouragans. Dans les soubresauts de nos sanglots. J’écrirai le contraire de ce qui est arrivé. En talisman de ces poissons éventrés. Leurs yeux nous regardant exorbités. Désignant les frissons rouge sang. De nos tremblements sur un firmament. De fleurs à l’éternelle pâleur.
Il ne me reste qu’un amour de nacre. Aux reflets désuets, le triste sacre. D’une pantomime pour public anesthésié. Une bande de fauves édentés. Dans des cages aux barreaux rouillés. Sous le chapiteau de nos oripeaux. Flottant dans le vent en narguant. Une terre d’exil où tout est si fragile. Le présent d’un mausolée absent. Le temps d’un été glaçant. Le corps d’une idée oubliée. Une vague de tristesse. Sèche et sans tendresse.