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gothique et romantique

Les fantômes de la cathédrale

Publié le 13 Oct 2015

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Il n’y a pas d’instant. Où ne s’écoule notre amertume. Entre les lumières du jour. Teintées des couleurs de nos amours. En ombres diffuses sur un sol d’écume. Il n’y a pas de moment. Où ne meurt blanc et impavide. Le désir avide. De fuir le soleil. De notre union sans pareil. Alors que tremble le sol sous le marteau des cloches. De la cathédrale et que s’entrelacent. Le vrai, le faux. Dans le sang de nos maux. Les yeux rivés sur la rosace. Nos mains accrochées à la roche. Dans le vertige d’un abîme. Qui se creuse à nos pieds.  J’ai envie de crier. Les bras en croix, victime. De cette sensation qui nous opprime. En manque d’air. Étouffer, ne plus pouvoir respirer. Dans la brume des labours. De notre vie fracassée pour toujours. Ni morts, ni vivants. Là pour longtemps. Nous usant. Fantômes d’un absolu. De nos corps nus. Errant entre les murs de la cathédrale. L’enfer carcéral. D’un quotidien sans fin. Nous cognant aux portes closes de l’infini. Je cours après le temps. Tu cours après le temps. Avec cette irrépressible envie. D’une course effrénée. Pour remonter notre passé. Vers cet instant où nous nous sommes égarés. Dans le labyrinthe infernal. Condamnés à la peine maximale. De nous battre sans cesse. Pour ne pas succomber. A la faiblesse. De tout abandonner. Aimer, croire et espérer. Il ne reste que cette vérité. Le défi à relever. Chaque jour, chaque nuit. On se l’est promis. Devant des vitraux aux couleurs ternies. Sous le regard des anges de la cathédrale. Aux visages marqués d’un rictus infernal. Sommes nous masculins ou féminins ? Des pantins ou bien des humains ? Il n’y a pas d’instant. Où ne s’écoule notre amertume. Entre les lumières du jour. Teintées des couleurs de nos amours. En ombres diffuses sur un sol d’écume. Il n’y a pas de moment. Où ne meurt blanc et impavide. Le désir avide. De fuir le soleil. De notre union sans pareil. Le présent n’est que néant. Ce néant sera notre présent. Il va durer indéfiniment, irrémédiablement sans autre aboutissement. De ne pouvoir faire osciller le temps. Il ne nous reste que paresse et langueur. Écouter battre nos cœurs. Seules choses restées vivantes. Dans l’univers de ce chaos. Le vrai, le faux. Dans le sang de nos maux. Avec cette question troublante. Un jour serons-nous délivrés ?

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