Je voudrais te parler d’un château merveilleux. Que je dessine de mes vœux. Pour toi, pour moi, pour nous deux. Ensemble coulant des jours heureux. Au bout d’une allée, de grands arbres à nous regarder. Entrer. Les pas hésitants, sur la pointe des pieds. Comme un fruit interdit que nous pourrions voler. Trop beau, trop gouteux. Pour nous deux. Nous pourrions le toucher, l’apprivoiser. Entrer. Il serait blanc, luminescent. N’aurait rien d’arrogant. Dans ses couloirs nous perdant. Dans ses boudoirs nous retrouvant. Sur des canapés nous prélassant. Devant le feu de cheminées. Regardant la nuit tomber. Du bout de l’allée, je l’ai vue. Entrer. Tu as frissonné. Je me suis tu. Avec l’impression de ne pas être à notre place. Une sensation qui n’a rien de fugace. Elle me rappelle que les châteaux merveilleux. Vivent derrière des grilles. Intouchables, orgueilleux, brillant de mille feux. Nous à les admirer, le regard qui frétille. Une étincelle dans tes yeux. Je vois que tu as rêvé. Entrer