Une nuit étoilée, à traîner, sous un ciel noir. Des étoiles aux couleurs fabriquées, volées. Brillants au bout de bras de fer. Noirs. Une nuit étoilée, à sombrer, sous un ciel sans espoir. A se fabriquer des images volées. Sorties des méandres de la mémoire. Empalées au bout de bras de fer. Une nuit étoilée, à errer, sous un ciel amer. Aux premières gouttes de pluie. La peau mouillée, les mains engourdies. Regardant passer les vagues de l’oubli. Sur le grand fleuve au loin qui s’enfuit. Une nuit étoilée, à déambuler, sans but, ni projet. Histoire de tuer l’ennui. Ou de fuir l’enfer qui rugit. Dans la tête écrasant les miettes. De souvenirs qui s’émiettent. Une nuit étoilée, à goûter, les fruits de la mélancolie. Qui dans le cœur s’étend, envahit. Les mouvements, la respiration lente. D’une ambiance envoutante. Les doigts écartés pour sentir le vent. Caresser l’attente de ces longs moments. Une nuit étoilée, à regarder, s’étirer le temps. Sans rien comprendre. Sans chercher à prétendre. Vivre l’instant hier ou maintenant. Juste une seconde pour retenir. La vibration de l’air. Puis sentir le souffre de l’enfer. Balayant le rêve vulgaire. De croire aux anges et de leur parler. Une nuit étoilée, à traîner, sous un ciel noir. Des étoiles aux couleurs fabriquées, volées. Brillants au bout de bras de fer. Noirs. Comme notre dernier soir.