Y-a-t-il un sens à ton absence ? Si ce n’est la cicatrice d’une longue souffrance… La plainte du vent, les craquements, les hurlements. Ces soirs de tempête venus nous agresser. Frappant de leurs lames aiguisées nos silences. Dans lesquels nous nous étions enlacés. Puisant là notre essence. De nous aimer dans le nid douillet de nos péchés. Enivrés de l’alcool frelaté de nos excès. Loin de tout, du monde, de ce vent mauvais. Qui nous avait transportés au-delà de nos préjugés. Nous abandonnant dans cette passion emmurée. Allant jusqu’à l’extrême de cette ligne tracée sur l’horizon. Où nos vies ne seraient plus que déraison. Sombrant dans la tempête de nos frissons. Gouttant le venin à l’unisson. De ces perles de jour mourant sur le sommeil de nos nuits. Cercueil où nous avons fini. Ayant oublié de donner un cœur à nos vies. Usées d’avoir perdu le sang de nos espérances. Fabriquant l’errance d’une longue souffrance. Cicatrice donnant le sens de ton absence.