Tes sourires. Ta joie de vivre. Ton charme. Quelques clins d’œil. Une envie de te connaître. Mieux. Plus. J’y ai tellement pensé. Peut-être trop ? Idéalisant. Rêvant. Fabriquant une réalité. Imaginée. Dessinée. La mienne. La tienne ? La faute à tes sourires. Ta joie de vivre. J’ai griffonné quelque part dans ma mémoire. Comme un espoir.Ton numéro. Ta rue. Je n’y suis jamais venu. Pourtant, j’ai l’impression de la connaître. T’y retrouver. Te parler. Te regarder. Te voir bouger. Je suis arrivé. Précipité. Essoufflé. Pour ne pas te manquer. Vivre ce moment privilégié. Je l’ai fantasmé, colorié. Porté par tes sourires. Ta joie de vivre. Ton charme. Auquel, j’ai succombé. Sans te le montrer. Pour ne pas tout fausser. Maintenant, j’hésite. Notre rencontre. Ta maison. Sa hauteur. Ses formes. Appellent toutes mes peurs. Réveillent en moi tant de choses. Un mur insondable contre le quel je me suis si souvent cogné. Brisé. Encore, je n’ose. M’en approcher. Le linceul cachant ce corps décharné. Le pas lent. D’hommes le portant. Marche après marche dans le grand escalier. Moi, le regardant. Impuissant. Accablé. Prostré. Cette vision me hante. Pourquoi maintenant ? Il y a si longtemps. Ce rêve que je croyais emmuré. Au plus profond de mes secrets. Tu l’as réveillé. Tes sourires. Ta joie de vivre. Ton charme. Que j’ai imaginés. Pour me libérer. De ces liens qui m’entravaient. N’ont pas encore assez de force pour me protéger. Et, si seulement tu existais…