La clé
Hier, dans la nébuleuse assoupie
J’ai trouvé une clé
Enfouie parmi des sables endormis
Elle était d’or et d’argent et…
Portait quelques rayures s’enflammant
Sous l’aurore s’élevant
Flamboyants sont les éclairs
Téméraires sont nos jachères
Aux sentiments ; tout le temps
J’ai quelque part en moi cette part
D’ombres et de nostalgie se protégeant
Toutes collées, assemblées, je dirai abandonnées
Nous formons une alchimie
Ce compromis finalement établi
D’un corps aux membres tentaculaires
Cet assemblage aux dires protocolaires
Nos humeurs, nos tumeurs, jusqu’à plus d’heure
Je danse, balaie de la main ces peurs
Je crois à l’impossible s’endormant
Pour affirmer que je fais semblant
De m’extasier aux soleils colorés
Aux crépuscules s’abîmant orangés
Derrière le rideau d’une mer outragée
Heurtée d’être désignée comme un objet
Tristes sont les rives oubliées
Nostalgiques sont les souvenirs ravivés
Je tangue entre maintenant et hier
Je tangue sur l’onde irrégulière
Ivre et complaisante aux piranhas d’une rivière
Intemporelle qui ruisselle en transcendant l’inutile
Dis-moi pourquoi je te sens si fragile ?
Nous irons parmi les rizières verdoyantes
Tourner la clé dans la serrure ensorcelante
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