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gothique et romantique

Posts made in avril, 2023

Nos vertueuses tentations

Publié le 22 Avr 2023 | Aucun commentaire

Lentement, régulièrement, imperceptiblement

S’immisce le temps, s’imbrique le moment

Puissamment, irrémédiablement

S’appuyant sur l’immobilisme ambiant

Qui se veut furtif, imaginatif , créatif

Il est en moi, il est en toi, il est notre loi

Où sont les terres de notre sang à vif ?

Où s’abattent les corbeaux sans foi ?

Tous apeurés, atrophiés, paralysés

Allant errant dans leur inhumanité

Je crois en ce temps de forte aisance

A son indolence d’une abominable suffisance

Qui nous brise par ses lenteurs, ses peurs

Il navigue là-bas plus loin que les digues

En ces lieux où naissent les tornades, ses sœurs

Ce laboratoire immoral planté dans la garrigue

Bleues sont les terres de nos imaginaires

Elles ondulent sous le rouleau de l’arbitraire

Nos volontés contrariés, nos rêves assassinés

Prouve-moi l’exception, le contraire ?

Plus haut que les vertiges abyssaux

Plus légers que le son des appeaux

Je donne au silence la vertu du compromis

Encore une fois, juste pour faire comme si

Où s’abreuvent les chevaux assoiffés ?

Dans des lacs aux eaux orangées et salées

Elles gèlent et se congèlent chaque été

Ne sont que les squelettes de tous nos regrets

Aussi, je crois à l’accessible du rien, du futile

Comme un hasard invisible, presque fragile

Comme un impossible devenu imprévisible

Venant ensemencer ma profonde mélancolie

Cette fille capricieuse à tendance ébahie

Nous deux formons ce couple transgressif

Cet assemblage industriel inexpressif

Un composé que l’on affuble d’antan

Oui, nos rires ne sont que rides et acides

Au temps, à l’instant, à ces moments

Souviens-toi du drapeau au vent ; solide et rigide

Capitale furent nos effusions animales

Fatales resteront nos hésitations maximales

L’accepter s’avéra ce premier pas de fait

Vers l’aboutissement d’un sol mosaïqué

Lui le craquelé, notre sécheresse de chaque été

Quand sous l’olivier s’effaça le nuage passé

Et que nos soupirs prirent le reflet d’un or contrarié

Aujourd’hui, nous hurlons face à nos approximations

Car vénéneuses restent nos vertueuses tentations

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Un accord sans nom

Publié le 22 Avr 2023 | Aucun commentaire

Hier, quand soufflait le mystère

L’absolu tentaculaire, nos misères

Ces fêlures imaginaires, nos hivers

Ces variations sans absolu

Nos hésitations, nos corps nus

Sous un souffle venu du ciel

Ou d’ailleurs quand sommeille

Le silence de nos indolences

Ces heures totales d’absences

Que l’on conjugue au pluriel

Pour qu’elles soient simples et belles

Vibre le son d’un accord sans nom

Beaux sont les vides de nos effusions

Il ne reste que ce temps d’hier, notre mystère

L’absolu tentaculaire, nos misères

Ces fêlures imaginaires, nos hivers

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Mon diable

Publié le 13 Avr 2023 | Aucun commentaire

Toi, mon diable protecteur

Toi, qui joue les perturbateurs

Qui me brûle et m’enflamme

Je place en toi une part de mon âme

Pour qu’elle s’égare plus loin que mes inconstances

Et que tu l’entraînes dans tes danses

Ces tourbillons insaisissables qui me donnent le vertige

Au bout des pics et des cimes sans transiger

Sans dire l’infortune de nos crises qui obligent

A l’inépuisable combat d’un rapport forcé

Nous deux dans l’opposition impossible de nous accorder

Je te parle de ces riens que tu balaies d’un revers de main

Sombres sont mes ciels, clairs sont les tiens

Il existe au bord de l’abîme une pierre où s’accrocher

Montre la moi une dernière fois pour ne pas tomber

En faisant de l’approximatif une plaie à vif

Cette douleur du réel forte et belle

Que l’on contemple à l’aube sous les ifs

Un temps arrêté qui rappelle l’heure du péché originel

Nos transgressions, nos hésitations et bien plus encore

L’imaginaire d’une rébellion tracée sur le corps

Ces stigmates, le livre de notre vie

Oui, avec toi je crois en l’infini

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Ténébreuse

Publié le 7 Avr 2023 | Aucun commentaire

Toi, la ténébreuse idée qui me hante

Toi, la féconde excavation qui me tente

Tu es ce saisissement, cet instable frémissement

Je t’aime, je t’envie

Ma folie que je chéris

Par complaisance à mes humeurs insaisissables

Qui sont le miroir aux éclats inclassables

Tous ces visages multiples et caractériels

Là où je m’égare en laissant trop de part au hasard

Je mens, je triche car nous sommes fusionnels

En cela, je te maudis jusqu’à plus tard

Belles sont nos impétueuses cicatrices

Originelles sont nos errances factices

J’ai sur le corps le talisman de nos erreurs

J’évoque ces fureurs intuitives et sans peur

Je les arbore en étendard de nos transhumances frileuses

Si haut que nos corps s’embrasent sur l’idée hideuse

D’être semblables comme des tumeurs craintives

Non, je n’ai pas cette foi, ni cette vision intuitive

Toi, la ténébreuse idée qui me hante

Toi, la féconde excavation qui me tente

Tamisons nos tristesses sur l’aurore s’embrasant

Quand nos labeurs ne sont que des épouvantails à l’instant

Ce moment où nos accomplissements seront chapardeurs

Extrêmes et sensibles faits d’une part de langueur

Tu parles de faiblesse, j’entends bassesse

Je te sais perverse pour obtenir une caresse

Nos dérives, nos nostalgies sont invisibles

Souvent tu les catalogues d’imprévisibles

Exponentiels sont nos maux

Exceptionnels sont nos mots

Ces lettres vénéneuses jamais expédiées

Ces missives aux squelettes empoisonnés

Je ressens sur mon âme le ressac de ces hésitations

Il m’use, j’en abuse en addiction à l’effraction

D’une forme de facilité, nous deux de s’être aimés

Nous deux d’avoir fusionné jusqu’à s’en intoxiquer

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Tentation

Publié le 2 Avr 2023 | Aucun commentaire

La tentation de l’abandon

Par obligation, par vocation ?

Pour qu’enfin les choses tournent rond ?

S’évader de l’enlisement programmé

Cette lenteur qui conforte l’anxiété

Pourquoi les ciels s’obscurcissent .

Lorsque les jours fleurissent ?

Pourquoi ce noir qui assombrit

Quand on s’adresse à l’infini ?

Aveugles sont nos rêves immatures

Tristes sont nos rêves qui durent

Ils sont ces cauchemars qui tournent en rond

Qui n’ont de sucré que ce venin qui confond

A l’obsession de l’abandon

Par obligation, par vocation ?

J’ai ce sourire de toujours écrire

A l’absence qui s’échappe, qui transpire

En se jouant d’une parcelle d’hésitation

Au moment de répondre à tant de questions

Sans solution offrant l’unique révélation

La tentation de l’abandon

Par obligation, par vocation ?

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