English Version
gothique et romantique

Blog

Évasion

Publié le 15 Sep 2024 | Aucun commentaire

En saccades, par myriades

Sur le toboggan inlassable

Glissent sans parade

Les pierres incassables

Nos échecs téméraires

Ces illusions précaires

Accrochées au firmament

De nos tremblements

Ces effusions caractérielles

Aux parfums artificiels

Où se forgent les rires

Les pleurs, nos délires ?

Dans de sombres forets

Tous ces lieux inexplorés

Je n’ose pas les affronter

Ni même les ignorer

En saccades, par myriades

Sur le toboggan inlassable

Glissent sans parade

Les pierres incassables

Sans haine, sans amour

En apesanteur pour toujours

Nos cris, nos heurts

Dans le dur labeur

D’une évasion du quotidien

Pour s’extraire du piège sans fin

Se répétant, un, deux et trois

Maintes fois comme une loi

Où irons-nous après ?

Dans un pré, l’aurore d’après ?

Pour fuir, construire ou détruire

La ruine de nos habitudes sans désir

Comme un meurtrissure

Comme une sublime usure

Je te rends ton essentiel

L’absence et ses ailes

Lire la suite

Banal

Publié le 2 Sep 2024 | Aucun commentaire

Dans le ruisseau s’évapore

Des flots que j’abhorre

Qui m’enveloppent, me dévorent

Plus haut, plus fort que l’aurore

D’un matin baigné d’or

Il annonce un jour désenchanté

Qui viendra m’enfermer

Me parler d’inhumanité

Par habitude, par fatalité

Tendrement, violemment exagéré

Par l’amour d’une haine enflammée

J’irai me baigner dans ce ruisseau

Un soir, un matin, plongeant de haut

Pour boire, goûter et laper ses eaux

Pour dériver sur les ondes de sa peau

Fusionnels comme des animaux

Où s’éteignent les flambeaux

De nos espoirs imaginaires ?

Tous portent un nom vulgaire

S’extirpent de la poussière

Rampent sans manière

Se contentant d’un plat de misère

Ou d’un sourire de commère

Sublimes furent nos soirs

Construisant notre histoire

Pâle sera l’idée de croire

Dans le reflet d’un miroir

Habillant nos espoirs

En chimères illusoires

J’embrasse cette absence d’idéal

Comme le constat d’un banal

Lire la suite

Une nuit d’été

Publié le 12 Août 2024 | Aucun commentaire

Une nuit d’été

Nos âmes fatiguées

Dans un air saturé

Du mal à respirer

Des idées à vagabonder

Presque exaltées

S’étirant mouillées

Parmi des ondes asséchées

De nos ennuis partagés

A compter des moutons éparpillés

Ne parvenant plus à les rappeler

Se prélassant dans une sorte de ballet

Comme des danseurs collés

Comme des ombres agglutinées

Nous les regardions s’embrasser

Presque gênés de les observer

Rouge fut notre émoi embarrassé

Nous, vides et sans idée

Dans un air saturé

Du mal à respirer

Une nuit d’été

Parmi ces sceptres habités

Aux confins d’un monde sans vérité

Dans une folie partagée

Parmi une absence programmée

Nos cœur aux ennuis sublimés

Avec le silence pour offenser

Nos rêves abandonnés

Nos instants irradiés

Cette sentence instantanée

D’attendre un matin à se réveiller

Mais avant il faudra passer

Une nuit d’été

Avec nos âmes fatiguées

Dans un air saturé

Du mal à respirer

Des idées à vagabonder

Presque exaltées

S’étirant mouillées

Parmi des ondes asséchées

Lire la suite

Passé

Publié le 4 Août 2024 | Aucun commentaire

Autrefois, derrière le paravent

A entendre le vent, ses hurlements

Tutoyant l’exceptionnel, par pudeur

Les soirs jusqu’à plus d’heure

S’envolait le doux sentiment

D’un passé triste et lancinant

Hier l’oublié, cet instant sublimé

Débarrassé de ses cicatrices

Dans l’extase d’avoir existé

Simple et sans artifice

J’entends ses soupirs

Je me délecte de ses désirs

Sans regret, sans effacer

L’avenir qui va se profiler

Je garde de l’instant passé

Sa magie, son temps

Notre temps passé

Lire la suite

En apesanteur; un été

Publié le 21 Juil 2024 | Aucun commentaire

En apesanteur ; un été

Tout en langueur, s’étirait

A plus d’heure, j’allais parmi les blés

Dans une torpeur orangée

D’un soleil couchant fatigué

Sans but ; si ce n’est…

En toute liberté

En quête d’une vérité

Errer, vagabonder

Sans rechercher

D’autre projet

En apesanteur ; un été

Au-delà de tous les sommets

S’éblouissant d’une nuit avérée

Les étoiles collées et agglomérées

Se parlant, s’écoutant chanter

Moi, les observant médusé

En apesanteur ; un été

M’endormant apaisé

A la fin du voyage effiloché

Entre les branches acérées

Du combat d’une journée

Pour en franchir les forêts

Apparaît une forme de paix

Retrouvée et colorée

D’embruns humidifiés

Posés sur mes lèvres asséchées

J’en goûte l’ivresse assumée

En apesanteur ; un été

Au-delà de tous les sommets

S’éblouissant d’une nuit avérée

Les étoiles collées et agglomérées

Se parlant, s’écoutant chanter

Moi, les observant médusé

En apesanteur ; un été

Une nuit encore habillée

De la chaleur de la journée

De ses variations colorées

Naissent les ombres sublimées

Descendant du ciel étoilé

Pour jouer, perturber ou inquiéter

Dans un bal endiablé

Vers des terres désertées

Où les fantômes s’en vont papoter

Moi, les observant caché

En apesanteur ; un été

Au-delà de tous les sommets

S’éblouissant d’une nuit avérée

Les étoiles collées et agglomérées

Se parlant, s’écoutant chanter

Moi, les observant médusé

Lire la suite

Le labyrinthe

Publié le 5 Juil 2024 | Aucun commentaire

Il y a dans le labyrinthe enflammé

Des cieux émerveillés aux teintes orangées

Appelant mes peurs à m’épargner

Donnant à mes craintes matière à les colorier

Pour mieux les apprivoiser et les conserver ?

Ou les distinguer comme unique singularité ?

Je les ai regardées pour mieux m’affirmer

Lutter et conquérir un reste d’humanité

Il y avait aussi ces textes en lettres dorées

Tracés sur les murs de poussières lézardés

Ils disaient de ne rien regretter

Par complaisance ou fatalité ?

Je n’y ai vu que de la facilité

Face à une unanimité de complicité

Tous mes spectres s’étaient ligués

Pour dans ce labyrinthe me propulser

En jouant en boucle avec mes infirmités

Ma nervosité, ma sensibilité, ma fragilité

J’ai dansé pour ne pas m’effondrer

J’ai chanté pour ne pas m’affoler

Pour que la terreur ne vienne plus m’habiter

Et que mes humeurs ne soient qu’irritabilité

Qu’est devenue la simple vérité 

Au cœur de ce labyrinthe enflammé ?

Je voyais défiler une existence éradiquée

Mon passé, cette histoire sur papier glacé

Flottant en haut du mat d’un navire abandonné

J’errais entre des murs à l’horizon coudé

Sous les sarcasmes de diables alcoolisés

Bleus furent les temps des anciens alizées

Moi qui en ai oublié les cris atomisés

Les cicatrices sur la pénombre scarifiée

Terrible est l’âme étrangère et inique

Elle me transperce comme une sadique

Lire la suite

This site is protected by wp-copyrightpro.com

This function has been disabled for Gothique-et-Romantique.