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gothique et romantique

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Évanescence

Publié le 30 Avr 2022 | Aucun commentaire

Où sont nos symboles, ces humeurs qui caracolent ?

O toi l’irrémédiable ténébreuse, fille de colères

Guerrière immature aux cheveux rouges de folle

J’embrasse tes turpitudes sous le soleil noir et fier

Tombent du ciel des larmes de pluie et bien plus encore

Le sang, le sel se répandant gluants sur nos corps

Je pleure leur évanescence, la lente dissipation

De ces heures avant l’irréversible disparition

Qui fut ce temps de lenteurs, de grandes peurs

Peurs de s’éparpiller, de s’abandonner, d’écarter

Peurs de gaspiller, de jeter, de brûler, de sombrer

Puis de rester là seuls face à l’abîme comme ça

Impuissants avec la nostalgie frétillant à petits pas

En découpant ou fissurant le quart d’un dernier été

Jusqu’à la constellation immatérielle de l’immortalité

Oui ce fut cet instant ébloui au contour indéfinissable

Toi et moi au présent, envahissant, lisse et contraignant

Recroquevillés sous l’ombre intense du baobab adorable

Qui vint féconder l’absolu de notre errance parmi le néant

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Une ordonnance singulière

Publié le 21 Avr 2022 | Aucun commentaire

Parle-moi de la nuit comme d’une évidence

Qui caracolerait dans les méandres de l’enfance

Une ordonnance singulière atone et majestueuse

Ombragée de ces humeurs vives ou impétueuses

Ourlées de l’insuffisance d’une voix triste et sombre

J’entends ce corps qui m’abandonne parmi les ombres

Toi, qui fut altier et tentaculaire aux reflets partagés

Nous sommes le bémol de l’indolence, cette évidence

Toutes les nuits sont bleues, étoilées et parsemées

D’une tendresse, d’une caresse, de tant de promesses

Cristallisant les larmes de nos pleurs, le sel de nos peurs

J’ai pour raison de tracer entre les blés un chemin de pierres

Hors de l’eau, extrait des carrières, pour nous sans manière

Un temps fait de rémission, de confession, d’absolution

J’en requiers le caractère insoumis en parfaite rébellion

En totale addiction avec nos évanescences irrespectueuses ?

Je suis la norme, l’hexagone aux frontières ténébreuses

Ce rien infime qui s’embrase, s’insinue parmi nos mimes

Petite chose au grain sucré, particule de miel qui sublime

Le temps d’antan dont la nostalgie s’évapore de nos pores

Je crois aux poses convenues quand d’hier s’élève l’aurore

Le sommeil éternel, le sort, l’instant devenant immaculés

Je porte aux lèvres ce calice avachi sur le canapé corseté

Ton corps aux courbes évasives, tes lèvres interrogatives

S’étendant à l’infini vers les confins de nos exigences vives

Succomber devant l’étrangeté de penser encore s’aimer

Et de tracer sur la toile des affirmations aux dermes parfumés

S’il-te-plaît, parle-moi de la nuit comme d’une évidence

Celle qui s’en alla caracoler dans les méandres de l’enfance

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Un prénom

Publié le 16 Avr 2022 | Aucun commentaire

Sur une paillasse il aime s’abreuver de fruits liquoreux

S’étendre dans une alcôve aux parfums venimeux

Attendre l’aube blanche en lui donnant un prénom

Faire de cet abandon l’extase d’une célébration

Aux dieux de l’imaginaire sans codes, ni raisons

Blancs et noirs sur l’échiquier d’une soumission

Il caresse le rêve insensible de cette apothéose

Une nuit parmi les évidences fragiles de la nuit

Ce triste alcool imbibant l’impavide virtuose

S’affaiblissant en accablant le soleil qui pâlit

Il s’invente des mondes à la lumière qui luit

Elle irradie la pénombre grise de ses labyrinthes

Où la nuit il abandonne ses peines et ses plaintes

Elles se répandent en larves funestes sur ses terres

Souillent le blé de ses espérances fécondes et amères

Alors que s’amplifient ses imperceptibles faiblesses

Lorsqu’il s’endort et qu’à jamais ses cris ne cessent

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Vide

Publié le 7 Avr 2022 | Aucun commentaire

Je me sens vide, proche d’un gouffre intrépide

A narguer l’inutile, l’infiniment triste et avide

Dans une hérésie faite aux points cardinaux

Dans la dissimulation du réel, de ce qui est beau

Sais-tu où s’échappent nos forces vitales ?

Dans le trépas d’une réflexion infernale ?

Pourquoi sommes-nous devenus, laids et bossus ?

Alors que tout là-haut sommeille l’ange cruel et têtu

Il rit, se moque, nargue l’irrémédiable fatalité

Celle de notre affaiblissement vers l’ombre nacrée

Elle est là, je la vois lentement hésiter, s’approcher

Possède assez de temps pour ne pas être impatiente

Peut caresser l’orgue, ses touches flamboyantes

Dans le requiem de notre défaite, cette quête

Qui s’incruste dans notre sang, dans nos têtes

Je te parle de nos peines, nos guerres sans haine

Cette routine de l’instant qui abrite nos gènes

Où s’enfoncent les eaux des lacs glacés ?

Où se couchent les soleils des nuits bleutées ?

J’ai l’idéal d’en dessiner le rouge écarlate

De voir nos âmes virevolter comme des acrobates

Il est en nous cette fragilité de l’abîme ironique

Nous irons l’observer sombres et stoïques

Il me reste la nostalgie de nos nuits

Effacées parmi les ombres de l’oubli

Comme une allée entre les blés

Tracée sans barrières, ni pierres

Comme une fêlure entre les haies

Où es-tu l’absence capricieuse ?

Donne-moi cette clé précieuse

Qui ouvre le corps de ta mélancolie

Afin de m’acheter la paix puis la folie

Banalement dans l’absolu d’une ironie

J’ai l’impatience de cette évidence

Mes pleurs en cacophonie de l’offense

Comme une danse, un pas ou une hésitation

Qui s’enroulent autour du totem en rotation

Jusqu’à l’aboutissement imparable

Notre fatalité, l’explosion inébranlable

L’éboulement de tout dans une avalanche

Le néant qui roucoule en prenant sa revanche

Je rêve d’une immortalité silencieuse et furieuse

Née dans l’aurore de nos turbulences impétueuses

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Infernal

Publié le 31 Mar 2022 | Aucun commentaire

Il n’y a d’infernal que la versatile vérité

Toi aux dentelles noires, aux enfers colorés

Ombre de mes cauchemars fragmentés

Errant au-delà des parapets de l’immortalité

Je te parle, je t’implore, j’évoque le sort

En talisman d’une érosion qui nous mord

Je lis pour toi ces écrits sur un marbre fissuré

Ils sont les fragments d’une obsession amplifiée

Dans une aube aux contours sombres et avinés

Je la regarde briller et dans le firmament s’élever

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À jamais immobiles ?

Publié le 17 Mar 2022 | Aucun commentaire

Je te parle d’infini, d’une envie, notre vie

D’un état extatique aux formes amoindries

Cette eau échappée d’une cavité, un talisman

Entre les doigts d’un dieu, presque un enfant

Immature face à nos rebellions, souviens-toi

Lorsque nos tremblements éveillaient notre foi

Dans l’instant, ce paravent au vice de la fatalité

J’ai en moi cette porosité de t’aimer, de t’admirer

Je te parle d’infini, d’une envie, notre vie

Lassée de nos variations, polies et arrondies

Nos silences, leurs cris, la rédemption

D’une fatalité aux os effrités, aux rires effacés

L’offense de violer le sanctuaire d’une exception

Banalement en avilissant nos concessions au sacré

Stupidement pour exister avec le plaisir de haïr

Jusqu’où irons nous pour encore frémir et rugir ?

Je te parle d’infini, d’une envie, notre vie

D’une particule, d’un effleurement imperceptible

D’un tout, d’un rien, sur un papier tracé au fusain

Par le prétexte de fusionner, de devenir inaccessibles

Nous effaçant en validant les suppositions d’un devin

Elles entailleront nos certitudes, écriront la fatalité

Émotionnelle de nous perdre dans le labyrinthe violet

Dis-moi si peindre hier donnera une couleur à nos enfers ?

Je te parle d’infini, d’une envie, notre vie

D’une mélodie, cette folie rageuse comme une anxiété

Un abîme aux tréfonds de nous, fous de cette vérité

Violente, irrationnelle, vertueuse, quasiment vénéneuse

La magie d’un tremblement, la métamorphose heureuse

De nos fantômes qui séduiront des nonnes aphones

Danseront avec elles sur une musique qui cartonne

Pourquoi leurs effusions resteront-elles sans passion ?

Je te parle d’infini, d’une envie, notre vie

Sans rancœur, le soir à la lumière d’un bougeoir

Témoin d’une infortune, sans rien, ni même avoir

Courir pour ne pas être vu, s’effondrer, s’assoupir

Par instinct, avec l’esprit de survie, ne pas mourir

Explorer l’inutile, lui donner un sens, une idée majeure

Maintenant à toute heure, j’attends encore cette lueur

Existe-t-il un lieu où nous resterons à jamais immobiles ?

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