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gothique et romantique

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Jeté au vent

Publié le 16 Mar 2025 | Aucun commentaire

Une vague de nostalgie

Sur une vague d’ennui

S’étire le tapis d’une nuit

Sous le soleil d’une bougie

Presque éveillé, presque endormi

Sans force, ni envie

Vogue mon esprit

Libre et fécond

S’évade, tourne en rond

Dans le bal irrémédiable

D’une faim insatiable

Nos lèvres qui murmurent

Des phrases contre les murs

Leurs vides, leurs silences

Qui pénètrent dans la danse

Jusqu’au bout de la fatigue

Ces vagues qui martyrisent nos digues

Ces forces qui nous habitent

Je t’en parle, je m’agite

Inutilement, stupidement

Je dirai irrémédiablement

Où s’échoueront ces navires ?

Un été en passe de s’assombrir ?

Je porte cette idée

Cette fatalité ?

Elle se glisse, rampe

De ses ondulations lentes

Mûrissant comme un fruit

Comme une vague de nostalgie

Sur une vague d’ennui

S’étire le tapis d’une nuit

Sous le soleil d’une bougie

Presque éveillé, presque endormi

Sans force, ni envie

Vogue mon esprit

Il ne fut qu’un cri

Jeté au vent

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Au bout du couloir

Publié le 3 Mar 2025 | Aucun commentaire

Au bout du couloir

M’attendent le vide, le néant

Ceux de tous les soirs

Ce silence que j’entends

Qui me répond et trace

Les sillons d’une solitude

Ce totem que j’embrasse

Comme une forme d’habitude

Habillée d’une relative fortune

Cet or que m’offre la lune

Avec ses reflets dans le miroir

Où mon âme se perd, s’égare

Elle a oublié les signes d’espoir

N’a plus le moindre regard

Sur les cicatrices du passé

Ces talismans enchantés

Que nous avons sacralisés

Dis-moi tes vérités, tes fautes

Plus hautes, plus fortes

Que cette force qui nous chapeaute

J’ai ce doute qui m’illumine

Dans cette errance qui me mine

Au bout du couloir

M’attendent le vide, le néant

Ceux de tous les soirs

Ce silence que j’entends

Je susurre à l’oreille du temps

Des mots improbables ou lénifiants

Donnant à mes diables une face

Acceptable aux rictus qui agacent

Par jeu, par provocation ?

Siècle après siècle dans l’approximation

Je déambule comme un funambule

Dans le labyrinthe au bout d’un pendule

Fantôme désespéré ou cabossé

Aux pas furtifs et effacés

J’ai fait de l’oubli mon habit

J’ai donné à la nuit de mes ennuis

Une gamelle remplie de caviar

Offerte aux loups de mes cauchemars

J’entends leurs rugissements, leur plaisir

Cet instant unique où je peux frémir

T’inventer, te parler, te draper

De cette solitude que je revêts

Pour te conquérir, spectre de mes rêves

Être impulsif, cachottier, toi qui t’élèves

Au-dessus de mes nuits et les transcende

Avant que l’aurore ne se lève et me fende

Au bout du couloir

M’attendent le vide, le néant

Ceux de tous les soirs

Ce silence que j’entends

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Aux limites d’une fin

Publié le 26 Fév 2025 | Aucun commentaire

Partir en étant nu

Face au miroir têtu

D’un rêve qui fut

J’explore ce temps

Le moment d’un instant

Impalpable et confus

Où se cache l’absolu ?

Ce détail infinitésimal

Au caprice animal

Ma rancune, mes lacunes

Qui se fondent sur la lune

Ses grands lacs de pierres

Son infini sans cimetière

Aucun lieu pour pleurer

Que le droit de s’apitoyer

Pour un nouveau départ

Sur le quai d’une gare

Un soir ou un matin

Aux limites d’une fin ?

Partir en étant nu

Face au miroir têtu

D’un rêve qui fut

J’entends son écho

Loin, tout là-haut

Sans parvenir à lui répondre

Alors que nos âmes se mettent à fondre

Par solitude dans l’absence

D’un temps sans consistance

L’ennui et ses abîmes

Qui nous use, nous abîmes

J’entends ses clapotements

Certains disent ses rugissements

Je les sais intuitifs

Je les ressens excessifs

Ils bénissent mes fantômes

En se réunissant sous le dôme

De nos panthéons falots

Nos vestiges immémoriaux

Pour un nouveau départ

Sur le quai d’une gare

Un soir ou un matin

Aux limites d’une fin ?

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Le crépuscule arrivant

Publié le 5 Fév 2025 | Aucun commentaire

Un éblouissement

Une variation sur le firmament

L’éruption d’un volcan

Le crépuscule arrivant

Un essoufflement

Un éparpillement

Des papillons s’envolant

Au dernier instant

La peur les prenant

Leur tremblement

Notre rapprochement

En sentant, en voyant

Et en respirant

L’air se raréfiant

J’entends

Nos cœurs s’affolant

Devant

La lave s’écoulant

Des flancs du volcan

Se répandant en brûlant

Sur un sol s’asséchant

Où iront nos murmures lénifiants

S’embrasant au couchant

Sur l’oreiller d’un soleil s’endormant ?

Je ressens

Nos illusions s’abîmant

Nos erreurs caricaturant

Un présent

Le notre, tout juste larmoyant

Il est là, balbutiant

Dépendant de l’hystérie du volcan

Ce cratère versatile explosant

Comme un vertige traumatisant

Le sel de nos êtres sans repère

Notre terre n’est qu’imaginaire

Un éblouissement

Une variation sur le firmament

Comme l’éruption d’un volcan

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Je frémis, je me blottis

Publié le 23 Jan 2025 | Aucun commentaire

Il y a au pied du vieil arbre

Les larmes de nos amours meurtris

Ces courants durs comme du marbre

Parcourant le sol flétri

Là où nous allions piétiner

Le blé de nos pas aimants

Ce temps où tout n’était qu’été

Ne savant pas que viendra le vent

Puis les pleurs et les rancœurs

Dans les glaces d’un paradis qui se meurt

Je frémis, je me blottis

Dans l’invisible immobile

Qui pend au bout de ce fil

Mes doigts l’effleurent

Ils parlent à mon cœur

D’hier, d’autrefois

Lorsque toi et moi

Nous étions de marbre

Et tendres au pied du vieil arbre

Je sais, oui je sais, que c’est abstrait

De sculpter les remords avec le passé

Il s’est perdu

Nous laissant nus

Je frémis, je me blottis

Dans cette paralysie

Qui me porte, m’emporte

J’en ai entrouvert la porte

Pour faire semblant

Pour rappeler le vent

C’est stupide, nous avions essayé

Sans parvenir à se réapprivoiser

Un combat perdu

Une lutte sans vue

Il me reste des confettis

Des riens sans vie

Je frémis, je me blottis…

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Le mensonge du vent

Publié le 9 Jan 2025 | Aucun commentaire

L’oubli, toujours, l’oubli

Comme une fatalité

Comme une envie

Un dernier rien d’humanité

J’entends le bruit des cloches

Pour qui sonne le glas ?

Pour des êtres beaux ou moches ?

Tout cela à petits pas

Tremble le sort funeste

De nos tendresses modestes

Ce calice d’impuretés

Que l’on boit à gorgées

L’oubli, toujours, l’oubli

Comme une fatalité

Comme une envie

Un dernier zeste d’humanité

J’ai ce froid qui m’environne

Le cri d’une peur qui résonne

Où s’évapore l’eau amère

Dans des puits de misère ?

Mes déserts sont remplis de nuits

D’ombres de mélancolie et d’ennui

Leurs corps s’habillent du magma

D’un avenir noir et ingrat

L’oubli, toujours, l’oubli

Comme une fatalité

Comme une envie

Un dernier rien d’humanité

Derrière les sommets bleutés

Se propagent les failles de l’abîme

A nos pieds inexpérimentés

Le vide et beaucoup de frime

Je te parle de ce destin

Au milieu de notre festin

Par cruauté, par malice

Ainsi se forment les cicatrices

L’oubli, toujours, l’oubli

Comme une fatalité

Comme une envie

Un dernier zeste d’humanité

Depuis le haut du toboggan

Avant d’entamer le mouvement

De glisser, de s’abandonner

Dans la lente perversité

De croire à une fin heureuse

Téméraire et merveilleuse

Sur la pierre et le roc

J’en ai entendu le choc

L’oubli, toujours, l’oubli

Comme une fatalité

Comme une envie

Un dernier rien d’humanité

Nous irons faucher les blés

Ramasser les pissenlits fanés

Préparer nos mets sur un brasier

Flamboyant au milieu d’un champ

O vent tempétueux et charmant

Tu me tends des bras envoûtants

Je ressens tes appels, tes tourments

Toi impalpable et infidèle, tu me mens

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